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Elise : 16e des ECNI, future hématologue

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Élise est à la fois littéraire et scientifique. Un parcours initial « sans trop se forcer » puis une organisation optimale pour affronter les épreuves classantes nationales (ECN), lui ont permis de terminer brillamment ses études de médecine. Elle explique à remede.org son organisation et son parcours.

Pourquoi avoir choisi médecine après le bac ?

J’ai toujours été très intéressée par les matières scientifiques à l’école. Au début, j’envisageais plutôt une licence de bio puis, après en avoir discuté avec ma famille qui contient plusieurs médecins, j’ai compris que les études de médecine offraient l’accès, non seulement à la recherche biomédicale, mais également à la possibilité d’aider directement les gens et d’être en contact avec eux.

Comment s’est déroulée ta scolarité ?

J’ai étudié au Lycée Jean-Pierre Vernant de Sèvres dans les Hauts-de-Seine. Ce lycée a la particularité d’avoir des sections internationales permettant un enseignement approfondi en anglais ou en allemand. J’ai suivi les cours de la section anglais, avec 6 h de cours de littérature et d’histoire géo en anglais par semaine.

À part ça, ma scolarité a été sans particularités. J’étais le type d’élève qui avait des bonnes notes sans trop se fatiguer et je passais la plupart du temps le nez dans des romans. La formation en anglais me servait surtout à lire des livres sans attendre la traduction en français.
Puisque mes meilleures matières étaient SVT et chimie et que j’envisageais de faire de la biologie pour mes études supérieures, j’ai choisi un bac S option SVT, que j’ai obtenu avec mention très bien.

Comment as-tu vécu tes études de médecine ?

J’ai beaucoup aimé mes études de médecine. J’ai trouvé l’immense majorité des cours passionnants du début à la fin, bien que le volume de choses à apprendre m’empêchait parfois d’en profiter.
J’ai fait partie du double cursus médecine-sciences de l’université Paris Descartes dès la P2 avant de passer le second concours de l’ENS donnant accès au programme médecine-sciences de l’ENS en D1. Cela m’a permis de suivre de nombreux cours de M1 de biologie en parallèle des deuxième et troisième années de médecine. Un stage d’été de 3 mois d’initiation à la recherche à l’Institut du fer à Moulin à Paris m’a permis de valider un équivalent M1.
J’ai ensuite fait une année de césure entre la D1 et la D2 pour faire un M2 de génétique à l’institut Imagine à Paris.

Comment as-tu organisé tes révisions ?

Je n’ai jamais fait de fiche et je n’ai jamais aimé relire mes notes après un cours, raison pour laquelle j’ai fini par arrêter d’en prendre.

Ma méthode de travail est un peu particulière, car elle consiste tout simplement à prendre un livre de cours, m’installer confortablement et le lire de couverture en couverture, comme s’il s’agissait d’un roman. Le soir, moment où je n’arrivais plus à me concentrer sur les pages du collège, je sortais mon ordinateur et repassais des diapositives de cours et de conférences.
J’ai également suivi les conférences organisées par la faculté de Paris-Descartes en D3 et en D4 et je m’étais réservé les dimanches matin pour réviser la LCA en faisant l’intégralité des anales : une semaine = un article + correction.

Au cours de la D4, j’ai ainsi relu une fois la plupart des collèges, ce qui m’a amenée jusqu’aux semaines de révisions. N’ayant alors plus de stages le matin et plus de raisons de sortir de chez moi, j’ai commencé un nouveau rythme consistant en la réalisation d’annales le matin, d’une séance de vélo d’appartement devant un film ou une série en fin de matinée puis de révisions des sujets que je maîtrisais le moins l’après-midi.

Pendant ces semaines de révisions, j’ai toujours veillé à avoir au moins une bonne heure de temps de loisir le soir pour lire ou regarder un épisode d’une série, à faire au moins 30 min de sport par jour, et à ne jamais me coucher tard, car l’objectif était surtout de tenir et d’être en forme le jour J.

Comment as-tu vécu les ECNI ?

En dehors de la chaleur dans l’amphi, les ECNI se sont bien passés. Je n’ai pas du tout travaillé la veille ni entre les épreuves pour être le plus reposée possible donc le rythme de cette semaine était largement plus facile que celles qui l’avaient précédée. Les ECNi étaient à vrai dire un grand soulagement, car je savais que je m’étais préparée du mieux que je pouvais et que ma seule « mission » était de me reposer et de m’amuser au maximum en dehors de l’amphi pour être au top de ma forme pendant la composition, car tout le travail d’apprentissage avait déjà été fait.

Quelles ont été ta réaction et celle de ton entourage à la suite de la publication des résultats ?

J’étais très agréablement surprise. Je savais que j’avais bien réussi les 2 premières épreuves de DP et la LCA, mais j’avais eu beaucoup de difficultés pour la troisième épreuve de DP et je pensais que cela allait retentir sur mon classement. Ma famille était évidemment très contente pour moi.

As-tu hésité entre plusieurs spécialités ?

J’ai hésité entre génétique médicale, hématologie et médecine interne. J’ai eu l’occasion, lors de mon externat, de passer dans ces trois spécialités et c’est lors de mon passage en hématologie que j’avais eu le plus de facilités à me projeter dans un futur théorique ou j’exercerais cette spécialité. C’est donc celle-ci que j’ai choisie.

Lesquelles as-tu rapidement éliminées et pourquoi ?

J’ai immédiatement éliminé toutes les spécialités chirurgicales. Je n’ai aucun attrait pour le bloc opératoire.

As-tu une idée de la ville ou tu vas t’installer et pourquoi ?

Je compte rester à Paris, en partie parce que je connais la ville après avoir grandi dans sa banlieue et y avoir vécu pendant 7 ans et en partie pour avoir un maximum de choix de terrain de stage possible et un accès à la recherche.

Des conseils à donner aux plus jeunes ?

S’écouter. De ne pas se forcer à travailler quand on n’en peut plus. De ne pas faire des choses qu’on n’a pas envie de faire. De poursuivre les choses qui nous intéressent même si elles ne sont pas « rentables ». Les études de médecine durent 6 ans et l’internat 4 ou 5. Ça ne doit pas être des « mauvais moments » à passer pour pouvoir ensuite être médecin.
Ce sont des études passionnantes, enrichissantes, demandeuses, difficiles, épuisantes. Il faut en profiter, s’épanouir, s’intéresser et s’amuser.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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