Les éditions Maloine ont créé la collection ECN Flash pour proposer des ouvrages condensés pour les deuxièmes tours et suivants. Voici celui d’Orthopédie.

Caractéristiques physiques de l’ouvrage

Au premier abord l’ouvrage est agréable à prendre en main et est de bonne qualité. Une large et épaisse couverture assure une bonne protection, englobant même les anneaux de la reliure. Grâce à ces derniers, il tient parfaitement ouvert.
La présentation générale est agréable, aérée. Avec beaucoup de tableaux et d’illustrations. Le tout pour moins de 40 pages !
Des mots sont surlignés en jaune, il s’agit de "mots importants" (pas toujours quand on y regarde de plus près). Je n’adhère pas vraiment à ce genre d’effet imposant. J’aime bien mettre en valeur moi même les mots qui me semble important. Ici on est donc un peu contraint. Du gras aurait suffit.
Au début de chaque item, les objectifs du CNCI sont rappelés, ainsi que d’éventuels liens transversaux.
Au global, un livre qui donne plutôt envie de regarder de plus près !
A noter que sa parution remonte à 2008.

Qualité du contenu rédactionnel

Et à regarder de trop près, c’est la déception.
Pourtant le sommaire annonce une couverture large avec les items d’orthopédie pure (237, 238, 239, 257, 283), mais aussi l’item 57, 92, 154, 201, 207 et 299.
Chaque item commence par un petit cas clinique avec la partie cours après. Premier problème, aucune correction n’est proposée pour ces cas cliniques !
Deuxième autre problème (et de taille celui là !) une couverture incomplète de certains items ou trop légère. Celui de l’arthrose par exemple, la partie cours tiens sur une demi page ! Et pour cause, il ne traite que de la coxarthrose. Oubliée la gonarthrose, la rhizarthrose etc. L’item sur les infections ostéoarticulaires ne s’occupe de que l’arthrite septique. Bon ce ne sont pas là des items d’orthopédie pure, mais quand même !
Pour ces derniers justement, le traitement est très inégal (quelque page à moins d’une demi page). Mais toujours trop concis. On cite la classification de Salter et Harris, mais elle n’est pas détaillée, ce qui est le cas en revanche de celle de Lagrange et Rigault. Le nom Pouteau Colles n’est même pas cité dans l’item traitant de la fracture sur l’extrémité inférieure du radius...
Bref, je m’arrête là !

Qualité du contenu illustratif

Ouf, un point positif ! Cet ECN Flash est truffé de radio (de bonne qualité globalement) et de petits schémas. On y voit même la photo d’un enfant avec un Blount ! Par contre elles ne sont pas toutes légendées...
De plus presque chaque cas clinique est illustré d’une radio.
Mais ces illustrations ne suffisent évidemment pas à compenser les carences du contenu rédactionnel.

Comparaison avec la concurrence

Au total, un livre avec lequel je n’ai pas du tout accroché ! Je n’ai peut être pas compris la philosophie du livre ! Dans tous les cas, l’auteur a voulu faire trop concis au point de zapper des pans entiers d’items, de ne plus assez détailler des notions pourtant importantes. Ceci rendant l’ouvrage inutilisable (on ne peut pas se fier à un ouvrage incomplet !). Pourtant la présentation était agréable (hormis le sur-lignage), l’idée de commencer par un cas clinique intéressante et les illustrations pertinentes.
A mon avis, cet ouvrage doit être revu en profondeur pour étoffer son contenu (surtout qu’il y a beaucoup d’espace vide qui pourrait être combler sans augmenter le nombre de page).
Au final, un livre que je ne recommande pas.