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Démographie pharmaceutique, le renouvellement de la profession est assuré

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Au 1er janvier 2019, le nombre de pharmaciens continue d’augmenter de 0,1 % par rapport à 2017, soit 74 115. La population se renouvelle, indique l’Ordre des pharmaciens dans son dernier panorama démographique qui établit un bilan de l’année 2018. En dix ans, le nombre de pharmaciens de moins de 35 ans a augmenté de +1,4 % et le nombre de nouveaux inscrits de moins de 30 ans de 12 % par rapport à 2017. Cette hausse compense l’augmentation liée à l’allongement des carrières du nombre de pharmaciens proches de la retraite. Ces jeunes pharmaciens de moins de 35 ans représentent désormais un quart de la population alors que les plus de 66 ans constituent 3,6 % du total des pharmaciens. Les jeunes générations sont particulièrement intéressées par la section B (industrie) où le nombre d’inscrits augmente (+4,6 % versus 2017). Au final, l’âge moyen des pharmaciens demeure à 46,7 ans. Les catégories de pharmaciens les plus en poupe sont ceux de l’industrie (+15,7 % sur les dix dernières années), des établissements de santé (+ 37%). La profession demeure particulièrement féminine (67 % versus 65,8 % en 2008). Mais la répartition hommes/femmes est plus équilibrée pour les titulaires d’officine (55 % de femmes).

226 fermetures d’officines en 2018, un record

Pour les officinaux qui représentent la plus grosse part des effectifs (titulaires, section A : 35,4 % et adjoints d’officine, section D : 37,1 %), la profession reste attractive. Dans la section A, 1 209 cessions ont été enregistrées en 2018, soit le nombre le plus élevé depuis six ans. Et dans 54 % des cas, cette installation a concerné un pharmacien de moins de 36 ans, ce qui est un motif de satisfaction pour l’ordre. 38,2 % des pharmaciens titulaires sont toutefois âgés de 55 ans depuis 2008. La diminution du nombre des titulaires est en lien avec celle des officines. 12,7 pharmacies disparaissent chaque mois, soit 226 fermetures en 2018, soit le nombre le plus important depuis dix ans. Parmi elles, 55 % sont dues à des regroupements et 45 % à des fermetures passives, dont 6 % des liquidations judiciaires. « Certains officinaux titulaires ne parviennent pas à vendre », commente Alain Delgutte, président de la section A. Avec 3 087 habitants par officine en moyenne et 32,4 officines pour 100 000 habitants, le maillage territorial semble encore bien assuré. Attention toutefois aux zones sous-dotées comme Centre Auvergne qui pourraient être fragilisées.

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  • Arnaud Janin
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