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De la PACES à la retraite : un parcours sous haute tension

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On pratique sans doute le plus beau métier du monde. Un métier différent des autres, par les étapes pour y accéder, par la durée des études, mais aussi la proximité avec la détresse de nos patients. Dès la première année, et jusqu’à la retraite, nous sommes soumis à un stress, auquel nous ne sommes pas toujours préparés, ni même accompagnés par la société ou les institutions pour lesquelles nous travaillons. Remede.org fait un état des lieux.

De la PACES à l’internat

La PACES est peut-être l’un des examens les plus stressants du paysage universitaire français. Des milliers d’étudiants se jettent chaque année dans l’arène, la compétition est féroce. Le doute sur les chances de faire le métier que l’on souhaite, et plus encore, sur notre devenir en cas d’échec est très difficile à vivre. En décembre dernier, le suicide d’une redoublante en PACES à Marseille a mis un nouveau coup de projecteur sur l’état psychologique des étudiants en première année.

Après la première année, pour les étudiants en médecine, rien n’est pour autant terminé. L’échéance du concours de 6e année, le stress des révisions, des études longues et la pression à l’hôpital expliquent que certains étudiants cessent leurs études en cours de route.
Au mois de juin, une étude menée par quatre syndicats d’étudiants en médecine (Anemf, Isnar-IMG, ISNCCA et l’Isni) révélait la souffrance psychologique des étudiants en médecine et des jeunes internes. Sur les 22 000 répondants à l’étude, 28 % ont souffert de dépression et 23,7 % ont déjà eu des idées suicidaires.
Les internes eux sont mis sous pression dans les centres hospitaliers universitaires français. Le grand nombre de départs à la retraite fait que le compagnonnage n’est pas toujours présent dans les faits. Le combat pour le repos de sécurité porte enfin ses fruits, mais n’est pas encore respecté à 100 %, surtout en chirurgie. Les semaines de 80 heures, l ’
absence de reconnaissance et le manque d’encadrement poussent nos internes à la faute.

Les médecins ne sont pas à l’abri

Les médecins les plus aguerris ne sont pas à l’abri. Le burn-out guette la profession : chirurgiens, anesthésistes ou encore médecins généralistes, sont particulièrement touchés. Mais aucune spécialité n’est épargnée, en ville comme à l’hôpital. L’enquête nationale réalisée auprès de médecins et de pharmaciens hospitaliers par des chercheurs de l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu, l’étude SESMAT, publiée en 2011, a montré une proportion de burn-out de 42,4 %. Des chiffres inquiétants, mis en lumière par les suicides plus ou moins médiatisés de médecins hospitaliers ces dernières années.

Prévenir et soigner les soignants en souffrance

Derrière ce tableau noir, se cachent des initiatives pour mettre fin à ce cercle vicieux, et permettre aux soignants de prendre soin des autres, tout en prenant soin d’eux.
Le repos de sécurité est aujourd’hui de plus en plus respecté, et de plus en plus accepté par les aînés. La réforme du 3e cycle, même si elle peine à se mettre en place permettra, à terme, aux internes de mieux visualiser leur parcours et de se rendre acteurs de leur formation, avec un tuteur attitré. Les nouvelles générations de médecins quant à elles, refusent de plus en plus de délaisser leur bien-être au profit de la machine hospitalière. Même s’il reste ancré que la résistance à la souffrance est synonyme de force, les syndicats tentent d’appliquer la « tolérance zéro ». Le burn-out est de plus en plus reconnu et des actions de prévention commencent à se développer dans les établissements.

De la PACES à la pratique professionnelle, le mal-être des médecins reste bien présent, mais enfin reconnu et surtout combattu. Chaque année, des dizaines de milliers d’étudiants et de médecins œuvrent pour donner le meilleur soin. Le bien-être de la profession n’est plus une option, c’est une obligation, la qualité des soins en dépend.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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