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De chirurgie à sage-femme : un cas d’école

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Sophie sait ce qu’elle veut. Après des études de médecine au Kremlin-Bicêtre, un internat en chirurgie, une thèse et un DES, Sophie décide de tenter sa chance à l’école de sage-femme. Poursuivre sa passion lui permet de se lever le matin « avec le sourire ». Elle se confie à remede.org pour expliquer son choix. Un choix qui n’a pas manqué de surprendre ses confrères.

Quel est ton parcours ?

Après un bac S en région parisienne je me suis inscrite à la fac de médecine du Kremlin-Bicêtre à Paris Sud XI. Je souhaitais la spécialité gynéco-obstétrique que j’ai loupée de 3 places. Je me suis donc orientée vers la chirurgie, la gynécologie-obstétrique étant une spécialité chirurgicale, c’était un moyen de me rapprocher de la spécialité dont j’avais envie.
J’ai fait 5 semestres de chirurgie (digestive, cardiaque, orthopédique, infantile, urologie) avant de me décider pour de l’urologie.

J’ai fait un stage hors filière en gynéco-obstétrique dans une maternité de niveau II où je travaillais avec les médecins, mais aussi et surtout avec les sages-femmes
J’ai continué à persévérer en chirurgie, je suis passée dans un hôpital militaire et j’ai fait un stage en Guadeloupe. Une nouvelle expérience, un nouveau cadre d’exercice, pour faire passer mes regrets...

C’est au dernier semestre que tout est devenu plus clair, devant l’échéance : thèse, exercice professionnel avec « mes patients », continuer dans cette voie était voué à l’échec.
J’ai quand même passé ma thèse et mon DES tout en faisant ma demande de passerelle pour devenir sage-femme.

Par ailleurs, j’ai tenté gynéco à l’étranger, en Belgique et en Suisse, deux nouveaux échecs. Pour autant, je n’ai pas insisté car je ne concevais pas de payer pour avoir un diplôme roumain.

Quelles sont les raisons de ces choix ?

Outre mon intérêt pour la maïeutique, un événement dans ma vie privée m’a convaincue de lâcher la pathologie pure, et de me tourner vers la physiologie.
Je voulais renouer avec la naissance, la vie, la femme et le nouveau-né et avec ce que je préfère : la grossesse, l’accouchement, le suivi gynéco tout en gardant un lien et un contact avec les patientes, ce que je ne trouvais plus en médecine.

Quelles ont été les étapes pour la passerelle ?

Pour la passerelle, j’ai rencontré la directrice de l’école de sages-femmes dans laquelle je souhaitais postuler : j’ai suivi la procédure classique du dossier avec la lettre de motivation, le CV, les papiers administratifs. Une fois admissible, il faut franchir le gué de l’ entretien de 8 min devant un jury. Avec tout juste 4 min pour les convaincre et 4 min pour ne pas tomber dans le piège des questions.

Quels pourraient être les freins pour reprendre des études de sage-femme ?

Je ne vois pas de freins pour entamer les études de sage-femme, comme n’importe quelles études. C’est une affaire de volonté, de persévérance. Il faut tout donner pour ne rien regretter.

Quel a été le regard des autres sur ta décision ?

Le regard des autres a toujours été positif. Mes amis et familles ont été contents que j’aille mieux en trouvant ma véritable voie. Les professionnels de santé me trouvent courageuse. Ils pensent que j’ai raison de me battre et de faire ce que je veux.
Les sages-femmes apprécient que je vienne de médecine ! Certains médecins étaient dubitatifs sur ma décision mais ne m’ont pas découragée.

Comment se déroulent tes études ? En es-tu satisfaite ? La différence d’âge est-elle un problème ?

Je suis rentrée en 3e année et suis actuellement en 4e année. La moitié du temps est consacrée aux cours théoriques et l’autre moitié aux stages.
Grâce à mon parcours, je ne rencontre pas de difficulté avec la théorie et suis ravie de reprendre des études et des matières qui me passionnent. En stage c’est enthousiasmant ! Nous sommes assez autonomes.
Pratiquer enfin des accouchements me procure beaucoup de bonheur !

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Ils fourmillent. Exercer à l’hôpital pour garder la magie de l’accouchement. Partager une activité en libéral pour avoir mes propres patientes et entretenir un lien avec elles sur le long terme. Passer des DU comme celui d’échographie par exemple. Continuer à me lever le matin avec le sourire et exercer avec passion un métier qui me convient, avec des hauts et des bas certes, comme les morts fœtales, les interruptions de grossesse, mais je sais que je suis faite pour ça.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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