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Concours ECNi et IFSI : la fin de match est sifflée

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Les ECNi, c’est fini ! L’annonce est tombée ce jeudi 5 juillet avec la présentation par Agnès Buzyn, ministre de la Santé et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur des « Etudes médicales rénovées ». Fin de la compétition et sélection sur concours, place à la formation et la pratique clinique. Dernier concours cette année pour les futurs infirmiers qui intégreront les universités dès la rentrée de septembre. Et remaniement des ECN pour les externes dès 2019.

« L’omniprésence des ECN rend l’internat indigeste  » témoigne Alexis Maillard, pourtant major des ECN 2018 dans les colonnes de remede.org. Indigné et lucide, il résume parfaitement, ce que vive les quelques 8 700 étudiants qui finiront « tous médecins »…
« Il faut se rendre compte de la violence glaçante de l’ECN : le but de cet examen est tout simplement, sur 2 jours et demi d’épreuves, de vous attribuer un chiffre. Ce chiffre va résumer, froidement et sans nuance, tout votre travail, et donc quasiment toute votre vie, sur trois ans. Et bien sûr vous êtes identifié à ce chiffre, vous allez être jugé pendant des années à l’aune de ce chiffre, pour le choix de la spécialité, mais aussi par vos externes, vos co-internes, vos chefs... Pour un petit nombre, ce sera positif, mais pour le plus grand nombre, qui ont pourtant travaillé comme des forcenés, quelle injustice !  » Il salue donc la réforme portée par les étudiants sous l’égide de 
Quentin Hennion-Imbault et par le Pr Jean-Luc Dubois-Randé enfin validée par les deux ministres. Et qui prévoit que « l’examen de fin de 6e année sera remplacé par trois notes : un examen en fin de 5e année qui valide les acquis, un examen en fin de 6e année plus axé sur les aspects cliniques, avec par exemple des épreuves en simulation, et une prise en compte du parcours de l’étudiant, notamment de ses stages. »

Des mesures plus justes et humaines si tout le monde joue le jeu et ne retombe pas dans les écueils de copinage ou favoritisme liés au compérage qui avaient conduit à la mise en place de ce système de sélection depuis 2004. Un mode de sélection « affiné » et « raffiné » en 2016, avec avec l’arrivée des tablettes et de l’informatique avec les fiascos et échos qui ont provoqué un tollé général lors des deux dernières promotions.
Alors peut-on être confiant sur l’avenir de ces étudiants, nos futurs soignants ? Puisse cette réforme mettre un terme à la galère de ceux qui ne veulent plus endosser aléas et brimades au nom du sacro saint sacerdoce médical !

Soutien et espoir

Alors oui, remede.org soutient ceux qui luttent contre l’overdose de bachotage, la souffrance des étudiants, malaise des internes, perte de sens dans les études, projets de carrière inenvisageables à moyen terme, course au classement et aux préjugés qui perdurent quant aux spécialités prestigieuses et les autres…Tous ces facteurs additionnés ne sont pas propices à s’engager dans un art médical au service des patients. Lueur d’espoir : les mentalités évoluent. Les tabous dans amphis et les coulisses des services hospitaliers sautent peu à peu. Pour preuve, le témoignage de ce major qui n’hésite pas à reconnaître qu’il hésite dans son choix entre des spécialités aussi différentes que la psychiatrie, la pédiatrie ou encore les maladies infectieuses qui ne font pas partie des « top » prisées. Pour mémoire, rappelons aussi que les années passées des top classés
ont choisi la médecine générale
, la médecine du travail, la santé publique ou encore l’anapathologie !

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  • Anne Marie DE RUBIANA
  • Rédactrice en chef de Remede.org
  • amderubiana@remede.org
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