Dernier jour, ce 13 mars pour valider les choix des futurs pacesiens sur ParcourSup.
J-90 pour les candidats aux ECNi 2018 qui sortent tout juste des épreuves blanches et encore de longues semaines d’angoisse et de stress pour les pacesiens.
Le temps, le temps, combien de temps nous reste-t-il encore pour réviser, pour sauver des vies, pour accompagner les patients. Le temps est une épée de Damoclès à chaque instant de nos vies, quels que soient nos âges. C’est le temps qui nous fait perdre nos esprits, notre lucidité, notre raison lorsque l’on ne sait plus l’apprivoiser. Que reste-t-il du temps de vivre, d’aimer ou encore du temps des vacances et de l’aventure, comme disait la chanson ?
On ne peut guère s’affranchir des balises du temps, des injonctions du temps qui rythment nos études, nos parcours professionnels et notre vie familiale. Mais on peut parfois lutter contre le temps. En le retenant, en le retardant, comme nous le montrent les extraordinaires progrès de la médecine.
On peut aussi le partager, comme le font les équipes dans les amphis, dans les services, dans les blocs ou sur des terrains de sport.
Notre temps est précieux alors pour mieux vivre et grandir, il fait savoir souvent en perdre pour en gagner ensuite. Une affaire de patience qui guidera les futurs professionnels tout au long de leur parcours. Or l’impatience, souvent bonne vertu nous pousse à tirer toujours sur la corde des prévisions futures, portes d’entrée d’un stress qui vire au burn-out dès les premières années d’études de santé, comme l’on montrait les drames humains sortis de l’omerta du milieu des soignants.
Or la maîtrise du temps, la justesse d’appréciation du fil des instants qui coule entre nos mains est la qualité fondamentale pour ceux qui s’apprêtent à donner la vie, à recoudre la vie, à adoucir la fin de vie.
C’est le temps qui permet de trouver sa voie même après un échec. C’est bien la notion du temps qui doit être remise en cause pour donner un sens à nos activités. Il est temps de reprendre conscience que le « temps médical » n’est pas seulement un élément de langage, mais la valeur essentielle à prendre en compte dès la formation des futurs soignants. L’expression « redonner du temps médical » raisonne dans l’ère du temps, puisse-t-elle ne pas rester une simple promesse mais une priorité pour respecter la qualité de nos soignants et de leurs patients.
