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Combien gagnent vraiment les pharmaciens d’officine ?

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D’après l’étude publiée par la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (Drees-nov 2017) les revenus des pharmaciens non-salariés titulaires de leur officine s’échelonnent entre 59 400 euros et 121 400 euros. Du simple au double suivant le type d’imposition de l’officine. Leur rémunération augmente avec le chiffre d’affaires de l’officine. Des revenus en diminution en 2014. Leurs adjoints, salariés gagnent nettement moins bien leur vie avec une moyenne de 35 000 euros par an

L’impact du choix fiscal d’imposition détermine ce que gagnent effectivement les titulaires de pharmacies.

L’entreprise individuelle n’a plus la cote.
Aujourd’hui, moins de 30% de pharmaciens choisissent ce type de statut alors qu’il était fortement majoritaire au début des années 2000. Dans ce cas de figure, le pharmacien exerce seul ou en couple. Non salarié, il se rémunère sur le bénéfice de l’officine et est soumis à l’impôt sur le revenu. Si ce mode d’exercice semble procurer les plus gros revenus, il ne faut pas oublier qu’une partie des revenus va permettre de rembourser des emprunts des murs de l’officine par exemple et donc contribuer à la constitution d’un patrimoine professionnel.

De plus en plus de pharmaciens (46% en 2014) choisissent l’impôt sur les sociétés qui sépare rémunération et bénéfice. Ils créent des sociétés d’exercice libéral (SEL) ou des sociétés à responsabilité limitée (SARL). Ils peuvent alors disposer de dividendes ou mettre en réserve les bénéfices. Ce qui donne l’impression, qu’avec un revenu moyen de 59 400 euros par an, le titulaire gagne moins (57%) que ceux qui ont opté pour l’impôt sur le revenu (IRPP) qui affichent une moyenne de 121 400 euros. En réalité, plusieurs éléments sont à prendre compte pour établir le vrai gain du titulaire d’officine : nombre d’employés, chiffre d’affaires, âge du titulaire...

« Ainsi, à caractéristiques de la pharmacie équivalentes, les femmes titulaires travaillent plus souvent que les hommes avec un autre titulaire ; de même, elles emploient plus fréquemment qu’eux un pharmacien adjoint. Par ailleurs, l’âge joue fortement sur les revenus : ceux-ci atteignent leur maximum pour la tranche d’âge 40-49 ans. Cet effet pourrait également s’expliquer par des différences de temps de travail, qui diminue possiblement au-delà de 50 ans. Les revenus augmentent très nettement avec le chiffre d’affaires de la pharmacie. En prenant pour référence les pharmacies dont le chiffre d’affaires annuel est compris entre un et deux millions d’euros, le revenu des pharmaciens titulaires est inférieur de 44 % quand le chiffre d’affaires est inférieur à un million d’euros. À l’inverse, il est supérieur de 81 % quand le chiffre d’affaires excède trois millions d’euros, situation qui concerne près d’un titulaire sur dix » précise la Drees.

Des écarts sont observés sur les zones géographiques d’exercice  :
Le revenu des pharmaciens est plus élevé au nord qu’au sud de la France. Une dizaine de départements, tous situés dans la moitié nord affichent 20 % de plus que la moyenne nationale. D’après les chiffres de l’étude, mieux vaut exercer en zone rurale et en banlieue que dans une « ville centre ».


Bon à savoir : stratégie d’installation

« Ainsi, par rapport à une pharmacie sans concurrence dans un rayon d’un kilomètre, une officine rapporte 6 % de moins quand le nombre de pharmacies à proximité est compris entre quatre et neuf, et même 15 % de moins quand il est égal ou supérieur à dix. Les caractéristiques de la demande susceptible de s’adresser à l’officine jouent également fortement. La rémunération du pharmacien non salarié augmente de 4 % quand la part des enfants de moins de 14 ans dans la population locale augmente d’un point dans un rayon d’un kilomètre. De même, elle augmente de 2 % quand la part des personnes de 75 ans ou plus résidant à proximité augmente d’un point » constate la Drees.

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  • Anne Marie DE RUBIANA
  • Rédactrice en chef de Remede.org
  • amderubiana@remede.org
Tags :
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