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CarolineM - M2 école de commerce - admise en DFGSM2 à Paris

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1. Peux-tu te présenter en quelques mots et nous donner ton parcours (M2, ingé, dentaire, pharmacie, vétérinaire...) jusqu’à ton retour à la fac ?

Caroline, 23 ans, bac ES spé maths au lycée, IUT techniques de commercialisation à Descartes puis ESC Rouen de 2010 à 2014 (j’ai fait une année de césure) donc M2 école de commerce. Première tentative de la passerelle en 2014 -> Admise !

2. Pourquoi avoir choisi ce cursus à l’époque (et non médecine directement) ?

Je voulais déjà faire médecine au lycée, mais mes profs et ma famille ne me le conseillaient pas, du fait de mon bac ES. En plus j’étais honnêtement une branleuse, je voulais surtout faire la fête à 17 ans. Je me suis dit à l’époque que si je ne faisais pas médecine, il était hors de question de faire une prepa, et j’ai donc intégré l’IUT tech de co de Descartes. Lors de ma deuxième année, j’ai voulu faire une demande de réorientation pour médecine, tout en passant les concours d’écoles de commerce. Ces concours sont très tôt dans l’année (mars) alors que les commissions de réorientation P1 ont lieu en juillet. J’ai su que j’avais Rouen avant même d’envoyer mon dossier pour médecine, c’était une des meilleures écoles que je pouvais avoir, et, encore une fois sur les conseils de mon entourage, j’y ai été en me disant que je trouverai mon bonheur en travaillant dans la santé.

3. Quelles ont été les motivations qui t’ont amené(e) à demander cette équivalence ?

J’ai donc fait des stages dans la santé, à l’Afssaps (désormais ANSM), et dans une agence de communication appelée Ogilvy Healthworld, où je travaillais sur les outils de communication à destination des médecins. En gros on bossait sur les plaquettes des labos style BMS, Pfizer, Novo Nordisk, etc.
Je me suis rendue compte qu’être près de ce que je voulais réellement faire, sans le faire, était en fait bien plus frustrant. J’ai voulu terminer mon école (parce que 8000 euros l’année, on évite de gaspiller), mais j’étais déterminée depuis bien 2 ans à reprendre les études de médecine.
Cette année, j’ai donc postulé à la passerelle, mais aussi dans les 7 facs franciliennes en P1 (j’ai été reçue dans 5, Créteil et Paris 6 m’ont recalée).

4. Avais-tu fait un stage à l’hôpital, en cabinet ou lié à la médecine durant ta formation précédente ? Si oui, en quoi cela a-t-il influencé ta décision ?

J’avais déjà eu l’occasion de voir fonctionnait le monde de l’hôpital, mais j’ai fait 2 journées d’observation avant l’oral de la passerelle, en gériatrie, la spécialité que j’ai défendue à l’oral.
Ca n’a fait que confirmer mon envie de faire médecine.

5. Comment les études de médecine s’intègrent-elles à ton précédent cursus ? Quelles obligations as-tu encore vis-à-vis de ton école/fac ? Ton école a-t-elle essayé de te dissuader de partir en médecine ?

Mon jury d’école se réunit en juillet, et je serai normalement diplômée à ce moment là. Mon école m’a beaucoup soutenue, j’ai eu le droit de choisir un mémoire en rapport avec cette réorientation, etc. Ils ont vraiment été tops et sont ravis de cette nouvelle, même si c’est à l’opposé !

6. Comment as-tu vécu le parcours qui mène à l’autorisation d’entrer directement en DFGSM2 ? Galère ou simple formalité ?

Honnêtement, sur le plan administratif, très simple. Un dossier facile à réaliser, mais une lettre à travailler en profondeur. J’ai écrit mon premier jet début février, et je l’ai fait relire à vraiment beaucoup de monde (il faut quand même bien les choisir évidemment), mais j’ai essayé de la faire relire par des médecins, des gens qui travaillent dans tout autre chose, des étudiants en médecine, et bien sûr mes proches, pour savoir si j’arrivais à faire ressortir ce que j’étais au travers de cette lettre. Le jet final était le 16ème, et chaque mot était pesé. Donc honnêtement, le travail de la lettre, un poil galère, surtout quand on a le nez dans le guidon. Avec, évidemment, les tiraillements post envoi sur le thème "non mais c’est nul, comment j’ai pu envoyer ça".

Mon conseil, c’est de ne pas expliquer pourquoi vous voulez faire médecine, mais comment vous voulez le faire. Et comment votre formation précédente va vous permettre de le faire. Il faut tout lier, et montrer que vous avez des atouts que d’autres n’ont pas, grâce à votre parcours.

7. Peux-tu nous raconter brièvement comment s’est déroulé l’entretien avec le jury (localisation, atmosphère, questions) ? Ton impression à la sortie de la salle ?

Pour cet oral, j’ai vraiment beaucoup travaillé. Je voulais qu’il n’y ait aucune faille dans laquelle le jury puisse s’engouffrer, et j’ai donc préparé cet oral au maximum -seulement 1 semaine avant l’oral parce que je rendais mon mémoire d’école de commerce la semaine précédente-.

J’ai écrit un texte que j’ai retravaillé jusqu’à ce qu’il soit clair, précis et percutant. Je l’ai aussi fait relire avant de l’apprendre. Je l’ai ensuite appris par coeur-par coeur, je connais encore chaque mot. (Le tout chronométré, bien sûr, pour rentrer dans les 5 minutes). Et j’ai préparé une liste de 80 questions environ, sur tout ce que le jury pourrait se demander. J’ai donc pris mon CV, ma lettre, mon texte d’oral et je notais chaque question qui me venait à l’esprit en les lisant. Je me suis aussi beaucoup aidée des questions décrites par les autres candidats dans leurs témoignages des années précédentes. J’ai préparé les 80 réponses à ces questions, et, sans les apprendre par coeur, je connaissais sur le bout des doigts leur contenu.

Entretien à 8h30 au Kremlin, 1h de retard du jury, je suis surexcitée, je parle à tous les autres candidats, et on se détend (un peu) mutuellement en attendant.
Quand je rentre, ils sont très sérieux et concentrés. Le doyen commence en disant "alors, vous, vous venez de complètement autre chose, dites-nous en un peu plus", je commence mon speech. A un moment, je parle de ma "joie de vivre", ils explosent tous de rire, mais gentiment. Je continue, et je termine avec de plus en plus de sourires, de hochements de tête, etc. de leur part.

Le président du jury regarde les autres membres, et demande s’ils ont des questions. Une demi dizaine font non de la tête. Il me demande "Et financièrement, comment comptez-vous faire ?" Je réponds que j’ai la chance d’avoir des parents qui me soutiennent, mais que je considère sérieusement l’option du CESP.

Il me dit "Très bien, ce sera tout, merci pour votre enthousiasme." Et l’une des femmes du jury qui reprend "Oui, surtout gardez bien cette joie de vivre".

Je sors tout sourire, mais sans trop savoir pourquoi. Le fait de ne pas avoir de questions m’a beaucoup déstabilisée, car je pensais vraiment avoir à me défendre sur ma remise à niveau ou des choses comme ça, venant d’école de commerce.

8. Dans quel état d’esprit t’apprêtes-tu à débuter cette année de DFGSM2 ?

Tellement heureuse !!! Je compte rester à paris pour bosser cet été, ça me ravie !

9. Considères-tu cela comme une expérience qui peut s’arrêter d’une année sur l’autre, si tu n’y trouves pas ton compte en utilisant ton diplôme précédent ou as-tu la ferme intention d’aboutir coûte que coûte ?

Jamais, je compte évidemment aller au bout !!

10. Sur quels arguments as-tu choisi ta fac ?

Proximité géographique, excellence de la fac, 2 très bonnes amies là bas, le fait que Paris 6 soit assez ouverte aux "parcours atypiques", ma mère qui y a fait son internat de pharmacie 5 ans, des médecins de Paris 6 rencontrés dans le cadre de mon mémoire, etc.

11. Comment comptes-tu rattraper la première année des études médicales ? As-tu peur de ne pas réussir en médecine en partie à cause de ces lacunes ?

Je compte travailler tout l’été les matières nécessaires : anatomie, histologie, biochimie, bio cell, embryo. Je vais quand meme mettre le paquet sur l’anat. Mais on a une réunion d’information le 9 juillet prochain, j’imagine qu’ils nous diront ce qu’il faut qu’on bosse en priorité, et on aura peut être même des polys !

12. Si la question n’est pas trop indiscrète, peux-tu nous dire comment comptes-tu financer ces années d’études ?

Je compte réemménager chez mes parents, qui me donneront un peu d’argent de poche. C’est sûr que ça va être dur après 4 ans d’indépendance, mais on fait ce qu’il faut ! Et je prévois aussi de me trouver un mari riche dans les 5 ans à venir haha.

13. Si la question n’est pas trop indiscrète non plus, comment as-tu envisagé de concilier ces études prenantes et ta vie familiale/privée ?

Pas de problème à ce niveau là, d’autant que je n’ai jamais quitté le rythme des études !

14. Que comptes-tu faire finalement à la fin de tes études ? Si à l’internat ton classement ne te permet pas d’avoir ces/cette spécialité(s), que fais tu ?

Je pense à une spécialité générale, med gé, ou médecine interne, ou gériatre, qq comme ça. Mais je me doute qu’avec tout ce qu’on va apprendre, je changerai forcément d’avis !

15. Que vas-tu faire avant de débuter les cours ?

Profiter de cette nouvelle, et travailler !

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