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Candice debriefe iPréPha : la prépa au concours d’internat en pharmacie, session de novembre 2018

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Chaque mois, retrouvez le debriefing du dernier concours iPréPha organisé sur remede.org par Candice Laudignon, jeune biologiste médical depuis novembre 2016.

Legionella pneumophila est l’agent responsable de la légionellose, pathologie représentant 8% des pneumopathies communautaires. Avec 1085 cas déclarés au premier semestre 2018, c’est une maladie en recrudescence, notamment en région Ile de France.

Cette bactérie se transmet par inhalation d’eau contaminée diffusée sous forme d’aérosols ou de microgouttelettes. La transmission n’est donc pas inter-humaine. De façon générale, la connaissance du mode de contamination par un germe est important afin de pouvoir renseigner les patients sur le risque potentiel encouru par leur entourage et sur la nécessité ou non d’isoler en milieu en hospitalier. Dans le cas présent, aucun risque de transmission d’homme à homme, donc pas de mesures d’isolement.

Quand une légionellose est suspectée, le prescripteur doit le mentionner clairement sur l’ordonnance puisque des milieux spécifiques sont nécessaires et le délai d’incubation doit être prolongé. Le milieu classique à connaitre est le milieu BCYE (contenant de la cystéine, du fer et du charbon) additionné ou non d’antibiotiques.

Pour rappel, les prélèvements d’origine respiratoire sont forcément soumis à des problèmes de contamination par de la flore buccale, d’autant plus qu’ils sont « superficiels ». Une expectoration sera constamment contaminée, plus qu’une aspiration bronchique, plus qu’un liquide broncho-alvéolaire (LBA),.. etc
C’est pourquoi il existe des seuils de significativité pour savoir si un germe commensal de la flore ORL (par exemple un pneumocoque, un haemophilus, un staphylocoque doré,…) peut être impliqué dans un processus infectieux. Ainsi, on retiendra le seuil de 10^7 pour reprendre un germe dans une expectoration, 10^5 pour une aspiration et 10^4 pour un LBA.

Point essentiel : ces seuils ne sont valables que pour des germes appartenant à la flore commensale locale. Legionella pneumophila est un pathogène obligatoire, il n’existe pas de portage sain. Ces seuils ne sont donc pas applicables et la présence d’une seule colonie suffit pour être significative.

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  • Candice Laudignon
  • candice.ldg@gmail.com
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