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Candice debriefe iPréPha : La prépa au concours d’internat en pharmacie, session Août 2016

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Chaque mois, retrouvez le debriefing du dernier concours iPréPha organisé sur remede.org par Candice Laudignon, interne de biologie médicale.

Retour sur la question « Quel examen biologique est-il indispensable de réaliser sur le liquide articulaire ? »

La ponction de liquide articulaire permet non seulement de confirmer le diagnostic de goutte mais également une réduction rapide de la douleur. Cependant, lorsqu’on reçoit au laboratoire de microbiologie un liquide articulaire, on ne doit pas se contenter d’un examen direct pour visualisation des cristaux d’urate : il faut toujours mettre en culture ce liquide pour éliminer une éventuelle arthrite septique.
Une arthrite septique est une infection bactérienne touchant une articulation, dont le siège premier est la synoviale (extension possible à toutes les structures anatomiques articulaires). Le genou est l’articulation la plus souvent touchée, suivi de la hanche et de l’épaule. Les germes les plus fréquemment impliqués sont : le staphylocoque doré, les streptocoques et moins fréquemment les bacilles Gram négatif (entérobactéries, Pseudomonas aeruginosa). Chez les jeunes enfants (<2ans) Kingella Kingae est la bactérie la plus souvent impliquée, suivie du pneumocoque.
Ne pas oublier que le liquide articulaire est normalement stérile : toute colonie bactérienne doit être reprise avec identification (Maldi-tof) et antibiogramme.
D’un point de vue physiopathologique, une arthrite septique peut faire suite à une plaie profonde à proximité de l’articulation, à un acte chirurgical, ou se développer par voie hématogène à partir d’un foyer septique à distance.

Retour sur la question « dosage de l’acide urique et grossesse ».

Ne pas confondre hypertension (HTA) gravidique et pré-éclampsie.
L’HTA au cours de la grossesse est définie par une pression artérielle systolique (PAS) ≥ 140 mm Hg et/ou d’une pression artérielle diastolique (PAD) ≥ 90 mmHg à au moins deux reprises. Cette mesure doit être faite au repos et vérifiée en dehors du cabinet médical.
Il existe trois définitions bien précises au cours de la grossesse :
-  HTA gravidique : une HTA apparue après 20 SA, sans protéinurie associée et disparaissant avant la fin de la sixième semaine du post-partum.
-  Pré-éclampsie : association d’une HTA gravidique à une protéinurie (> 300 mg/L ou 500 mg/24 h). C’est pourquoi il est recommandé de rechercher une protéinurie par bandelette ou recueil urinaire tous les mois chez toute femme enceinte.
-  HTA chronique : HTA antérieure à la grossesse mais parfois méconnue, découverte alors avant 20 SA et/ou persistante à plus de 6 semaines du post-partum.
L’HTA pendant la grossesse concerne 5 à 10 % des grossesses et parmi celles-ci 10 % présenteront une pré-éclampsie. Elle apparaît en général au 3e trimestre et disparaît après l’accouchement.
La pré-éclampsie est secondaire à un dysfonctionnement placentaire qui entraine la libération dans la circulation maternelle de récepteurs solubles de cytokines angiogènes responsables d’une atteinte vasculaire endothéliale maternelle.
L’intérêt majeur du dosage de l’uricémie chez la femme enceinte est le dépistage précoce d’une pré-éclampsie chez des patientes à risque puisque l’élévation du taux d’acide urique précède l’apparition de l’HTA et de la protéinurie.

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