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Aurélien, top 5 des ECN : La réforme des ECNi reste encore trop floue

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Très précoce, et très tôt doué pour les études, Aurélien a couronné ses études par un classement dans le top 5 des ECNi 2019 sur près de 9000 étudiants en médecine. Il a bien voulu revenir avec remède.org sur ses études, ses aspirations, sans oublier un mot pour les futurs sixièmes années.

Comment s’est passée ta scolarité ?
J’ai obtenu mon bac avec la mention très bien et deux ans d’avance. J’ai toujours été passionné par les sciences et j’étais un élève sérieux. En terminale j’ai longtemps hésité entre la médecine et des études d’ingénieur, car j’adorais la physique et l’astronomie, mais j’ai finalement opté pour le premier choix et je ne regrette rien aujourd’hui.
J’ai ensuite réalisé mon cursus médical à la faculté de Lyon Est. J’ai réussi ma PACES en primant et j’ai majoré le concours de médecine. J’ai connu un parcours universitaire assez classique par la suite et j’ai validé un master 1 de recherche, comme il nous est conseillé de le faire à Lyon. Si c’était à refaire, je pense que je prendrais une année supplémentaire pour valider un master 2 via l’école de l’Inserm.

Comment as-tu vécu tes études de médecine ? Quels sont ton meilleur et ton pire souvenir ?
Les études de médecine sont difficiles et très prenantes, mais dans l’ensemble j’ai bien vécu ces années. J’ai bien profité des 2e et 3e années avant de me replonger dans les cours, et ces années sont finalement passées très vite !
Mon meilleur souvenir c’est sûrement mon premier jour au bloc, c’était une grosse intervention à cœur ouvert, à ce moment-là on se dit : « ça y est, les choses sérieuses commencent », même si je ne me destine pas forcément à une spécialité chirurgicale, j’ai toujours été fasciné par la chirurgie.
Mon pire souvenir, c’est le premier décès d’un patient, j’étais en réanimation en 3e année, et même si la mort est une chose à laquelle on « s’attend » en médecine, on n’est jamais vraiment prêt et c’est toujours ressenti comme un échec, surtout lorsque le patient est jeune.

Plutôt stage ou bachotage ?
Je me suis beaucoup investi en stage pendant la 4e et la 5e année, j’ai connu des stages très formateurs et j’ai toujours fui les stages où l’externe est restreint au rôle cliché, mais parfois bien vrai, de machine à fax/bons/ECG sans aucun retour pédagogique. Bien sûr, je me suis plié au jeu de l’ECN et j’ai pris des stages plus tranquilles en D4, mais tout de même très intéressants. J’ai découvert l’ORL et la radiologie et j’ai confirmé mon intérêt pour la cardiologie.

Comment as-tu vécu tes ECNi ?
La préparation était dure, il faut s’astreindre à un rythme de travail soutenu pour un concours qui paraît parfois lointain surtout en 4e et 5e année. On garde toujours la pression de l’ECN dans un coin de la tête et ça demande beaucoup de sacrifices. J’ai su malgré tout prendre des pauses quand j’en avais besoin et j’ai gardé une vie sociale pour ne pas me laisser submerger par les collèges. Les deux derniers mois ont été particulièrement stressants. Je savais que j’avais beaucoup travaillé et que j’avais les connaissances. Mais c’est toujours délicat de se situer et de se sentir vraiment prêt. Les trois journées de l’ECNi se sont bien passées, le stress est redescendu après la première épreuve, mais j’ai trouvé les dossiers difficiles et assez déstabilisants.
Bien sûr je remercie mes parents, mon frère, ma famille, mon groupe de travail et tous mes amis qui m’ont énormément soutenu durant toutes ces années et sans qui je n’aurais pas réussi.

Que penses-tu de la réforme qui souhaite arrêter les ECN telles que nous les connaissons ?
Il est encore assez difficile de se prononcer, car la réforme reste floue. La suppression de l’ECN est une bonne chose en soit, car elle enlève beaucoup de pression sur les épaules des étudiants et leur permet d’envisager un apprentissage différent et beaucoup plus intéressant de la médecine. Je pense que mettre l’accent sur la formation pratique en stage serait une bonne chose. Mais il y aura toujours une sélection pour l’entrée dans l’internat ; alors attention de ne pas perdre l’équité qu’apportait le concours au profit du favoritisme, les critères de sélection de la spécialité demeurent encore obscurs.

Quelle spécialité souhaites-tu faire ? Pourquoi ?
Mon premier choix reste la cardiologie, mais beaucoup de spécialités m’ont plu pendant mon externat, et je n’ai pas encore définitivement fermé la porte à l’ophtalmologie, l’ORL, la chirurgie plastique ou encore l’anesthésie-réanimation. C’est une question difficile et je me laisse l’été pour réfléchir. Idéalement, l’infectiologie est séduisante, mais les possibilités d’exercice post-clinicat me paraissent restreintes.

Dans quelle ville souhaites-tu exercer ?
Je pense rester à Lyon, c’est une très belle ville et j’ai grandi ici, même si je me vois aussi bien cardiologue ou anesthésiste réa à Bordeaux.

Aurais-tu un message à délivrer aux futurs D4 ?

Vous pouvez déjà être fiers d’être arrivés jusqu’ici, ce n’est pas donné à tout le monde. Il est important de trouver le rythme qui vous correspond. Faites du sport, du yoga, gardez contact avec vos amis, entourez-vous de personnes qui vous motivent. Dormez bien aussi, il faut garder une bonne hygiène de vie pendant la D4, votre travail n’en sera que plus efficace. Travaillez dur, donnez-vous à fond et vous pourrez être fiers de vous. La D4 est une année difficile, et il est normal d’avoir des bas et des moments de doute. Mais croyez en vous et dites-vous que l’ECN n’est qu’une étape : quel que soit votre résultat, vous pourrez exercer une spécialité passionnante.
Bon courage à tous ! (Et bon courage Iliès !)

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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