Apparus sur le marché il y a quelques années, les assistants personnels numériques, dits aussi PDA ou ordinateurs de poche, sont restés longtemps l’apanage des seuls mordus de technologies. Très vite, il y eut des "médecins Psion" que l’on voyait pianoter sur leur petit clavier pendant les congrès, puis des "médecins Palm" qui tenaient leur agenda avec un stylet et, plus récemment, des "médecins Pocket PC", tout contents d’avoir des jeux pendant les gardes. Mais on était loin d’un phénomène de masse. Et voilà que ces diables de petites machines se sont mises à contenir de plus en plus de mémoire, à disposer d’écrans couleur et de processeurs de plus en plus véloces. Les applications médicales se multiplient. En mai 2001, on en comptabilisait 300, dont la plupart en anglais. Aux Etats-Unis, une récente étude d’Harris Interactive Inc.* montre qu’en 2001, 26 % des médecins faisaient de leur assistant personnel un usage personnel et professionnel. (contre 15 % en 2000). Les résultats de l’enquête menée en septembre par le Cahier Informatique et Web du Quotidien du médecin (1278 réponses) vont dans le même sens : les médecins déjà équipés (31,8 % de l’échantillon) utilisent à 74 % leur PDA comme aide à leur pratique (aide-mémoire médical, résumés de dossier patient, tests). Mais surtout, on note une réelle attente pour des applications médicales telles que bases de données de médicaments et aide-mémoire médical. En ce sens, le Vidal PDA et le guide de thérapeutique Perlemuter électronique (éditions Masson) devraient trouver leur public. La sacoche du médecin en visite est en train de s’alléger. Mais ce n’est pas la seule. L’utilisation des PDA en recherche clinique, la transmission des comptes-rendus de visite sur PDA par les visiteurs médicaux, la consultation, grâce à une liaison sans fil du PDA à l’ordinateur de l’hôpital sont autant de réalités déjà en cours dans le secteur de la santé.