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Ansta et Mendrika, étudiantes en santé et chanteuses

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Peut-être connaissez-vous déjà Ansta et Mendrika, vous les avez peut-être vues sur YouTube, à la télé ou en première partie à l’Olympia. Ce sont deux étudiantes en médecine et en pharmacie, mais elles sont aussi chanteuses. Leurs sourires et l’énergie qu’elles dégagent n’ont pas fini de nous surprendre. Elles ont bien voulu répondre aux questions de remède, raconter leur parcours scolaire et musical ainsi que leur avenir.

Pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes deux sœurs, Antsa & Mendrika, de 22 et 25 ans qui ont comme passions communes la musique et la santé ! Depuis toutes petites, nous poursuivons le rêve de raconter nos histoires à travers notre musique, tout en continuant à exercer nos métiers de médecin (Mendrika) et pharmacien (Antsa).

Pourquoi avoir fait médecine et pharmacie après le bac ?
Notre attirance pour le domaine de la santé est arrivée très tôt, depuis toutes petites aussi quand on y pense ! Le côté relationnel, être à proximité avec des patients, écouter leurs histoires, toucher à la physiopathologie, la sémiologie, ou encore de se dire : « j’étudie pour pouvoir soigner plus tard », nous ont vraiment confortées dans nos décisions. Nous savions cependant que cela impliquerait des sacrifices, au vu de la difficulté et du nombre d’années d’études, mais le fait de s’y sentir à notre place prenait toujours le dessus. Nos expériences en santé sont d’ailleurs aussi une source d’inspiration pour nous, on y a même consacré une chanson sur notre album à venir.

Comment êtes-vous tombées dans la musique ?
On ne dirait pas exactement « tombées dans la musique », mais plutôt que ça a toujours été une évidence pour nous. Dès nos 6 ans, on s’amusait déjà à faire des concerts privés pour nos parents dans le salon, ou encore à essayer d’atteindre les notes vocales mythiques de Céline Dion sur la chanson « All by myself », en vain (rires). Et pourtant on s’entraînait presque tous les jours ! À nos 10 ans, on commence à toucher à la composition, avec la pratique du solfège, de la guitare et du piano classique en parallèle au conservatoire. 2006, à 12 ans, premier concert au théâtre devant 500 personnes, l’angoisse totale ! Mais depuis, notre amour pour la scène n’a cessé d’augmenter et nous a permis, dix ans plus tard, d’assurer des premières parties à l’Olympia ou encore à l’Accor Hotels Arena. On n’aurait jamais imaginé vivre ces expériences ! La musique pour nous est une échappatoire et a toujours eu une place importante dans nos vies.

Comment avez-vous vécu la PACES ?
Ce serait mentir de vous dire qu’on l’a bien vécue. On dirait que ça a été l’une des expériences les plus éprouvantes de notre vie. Mais ce qui nous fascine, et il nous arrive souvent d’être d’accord avec nos amis, c’est qu’au final, on finit par sentir qu’on a gagné en maturité et en méthodologie ! Pendant la PACES, on apprend sur soi-même, ses limites, sa force mentale, quelle qu’en soit l’issue, alors dans tous les cas on ne regrette en aucun cas de l’avoir choisie !

Comment vous êtes-vous organisées avec votre passion ?
Durant notre PACES, la musique ne prenait pas encore énormément de place dans notre organisation. En revanche, si on parle de ces dernières années, c’est le fait de se sentir épanouies et passionnées qui nous permet d’oublier le temps consacré à travailler, à être fatiguées parfois, à réaliser nos deux passions en même temps. On pense que c’est un choix de vie avant tout.

Votre notoriété ne fait qu’augmenter ? Est-ce que cela devient difficile pour gérer la musique et vos études ?
On avoue ne pas être douées pour ce genre de questions… Nous n’avons pas une notoriété telle qu’on ne puisse pas pouvoir gérer la musique et nos études quand même (rires) ! Et puis c’est une dimension dans la musique qui ne nous attire pas. Lorsque l’on est sur scène avec un public ou quand on rencontre des personnes qui nous suivent, la seule chose à laquelle on pense, c’est de passer un super moment ensemble et rien d’autre !

Comment réagissent vos amis ? vos profs ? votre famille ? êtes-vous soutenues ?
Oui, on est reconnaissantes d’avoir une famille très présente et tout artiste dirait que c’est un élément hyper important. Nos amis nous posent souvent beaucoup de questions et nous soutiennent tout autant. En revanche, on préfère être discrètes sur nos projets musicaux lorsqu’il s’agit des profs, la plupart ne sont pas au courant.

Vous avez une passion et un parcours en commun, mais qu’est-ce qui vous différencie le plus l’une de l’autre ?
En réalité, nous sommes les pôles opposés en termes de personnalité, c’est ce qui forge aussi notre complémentarité ou qui donne lieu parfois à de petites disputes entre sœurs (rires). Mendrika est plus la force tranquille, celle qui tempère les moments tendus, et Antsa, la force vive, qui dynamise les coups de mous. Et pourtant, c’est Antsa qui a plus de facilité à composer des ballades ou écrire des textes tandis que Mendrika compose plus facilement des chansons « up tempo ». On est d’accord, aucune logique ! Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que nos idées sont différentes, ça nous permet d’enrichir davantage ce que l’on souhaite créer. Après, nous avons aussi des passions différentes comme le dessin pour Antsa ou la pâtisserie pour Mendrika.

Qu’est-ce que vous admirez le plus l’une chez l’autre ?
Ce que j’admire chez Mendrika : sa détermination avant tout. Elle n’hésite pas à faire bousculer les choses et n’a pas peur du regard des autres pour réaliser ses rêves.
Ce que j’admire chez Antsa : sa générosité et son amour pour l’enseignement, elle donne beaucoup de son temps et elle adore ça.

Avez-vous une spécialité en tête ? Imaginez-vous pratiquer la médecine ET la musique ou faudra-t-il faire un choix un jour ?
Mendrika : Depuis le début de mon cursus, je n’ai pas eu de spécialité qui me plaisait plus qu’une autre, mais le stage que j’ai préféré était celui de médecine générale.
Antsa : La pharmacie est un domaine très vaste qui me plaît beaucoup. Je suis plus dans l’optique de découvrir tous les panels du métier avant de choisir une spécialité.

On ne se projette pas à faire un choix pour le moment. On se répète chaque jour que la vie n’est pas un seul choix, mais plusieurs fenêtres à ouvrir. Si on a la chance de vivre les deux en même temps alors c’est l’idéal. On aime nommer notre aventure : « Plans A » ! Et puis, on se concentre beaucoup plus sur le présent. Chaque jour est un cadeau, l’homme n’a pas le pouvoir de savoir ce que lui réserve la seconde qui suit.

Quels sont vos prochains projets musicaux ?
Pour la suite, nous travaillons sur notre projet d’album. C’est vraiment notre grande priorité. En attendant, nous partageons des petits moments musicaux sur nos réseaux sociaux, des reprises et notre actualité ! C’est l’endroit où l’on peut discuter avec les gens qui nous écoutent et on adore ça.

Visionner une vidéo d’une de leurs chansons :

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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