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Amandine Leitner : « Cette mauvaise image de la médecine générale dans le domaine de la santé me désole »

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Amandine Leitner, 24 ans, sera très bientôt interne en médecine générale à Strasbourg. Classée 414e aux ECNI 2018, elle va réaliser le but qu’elle s’était fixé dès le début de ses études : devenir médecin généraliste. Elle nous explique ses motivations et son parcours.

Peux-tu nous raconter ton parcours ?

J’ai passé un bac S au lycée Kléber de Strasbourg. Je l’ai obtenu en 2012 avec une mention bien. Je ne savais pas exactement quelle profession je voulais exercer plus tard mais les métiers de la santé et la connaissance du corps humain m’ont toujours intéressée. J’ai donc décidé de tenter la première année de médecine à Strasbourg. J’ai fini 179e au concours de fin de Paces. Durant la première année, les cours sont plutôt généraux et pas vraiment intéressants. Le but est d’apprendre par cœur le maximum de choses en un minimum de temps… Puis, durant les années d’études qui ont suivi, on est vraiment rentré dans le vif du sujet. Les cours devenaient passionnants et les stages me confortaient dans l’idée que j’ai vraiment envie d’exercer cette profession plus tard. La sixième année, encore une année de concours. J’ai travaillé d’arrache-pied. Mon seul but était ne pas avoir de regret ! J’ai été classée 414e au concours national des ECNi. Ce classement m’a permis d’obtenir mon premier voeu : la médecine générale à Strasbourg.

Comment ce sont passées tes études en médecine ?

En sortant du lycée, je ne savais pas comment se passaient ces longues études de médecine. Les gens disent souvent que seule la première année de médecine est difficile, mais ce n’est pas le cas, elles le sont toutes. Il faut vraiment beaucoup travailler, faire énormément de sacrifices. Mais je pense que cela vaut le coup ! Durant les trois premières années, nous apprenons plutôt la base du fonctionnement du corps humain et de la médecine. Ce n’est qu’à partir de l’externat que les connaissances s’approfondissent. A ces cours théoriques s’ajoutent des stages, certains m’ont vraiment beaucoup plu et m’ont permis d’apprendre énormément de choses. Mais comme dans tout cursus universitaire, il y a des moments où c’est plus difficile, des stages moins intéressants ponctués de périodes de doute …

Quand as-tu fait le choix de la spécialité médecine générale ? As-tu hésité avec d‘autres spécialités ?

A partir du moment où je me suis dit que j’allais faire médecine, c’était pour devenir médecin généraliste. Durant mon enfance et mon adolescence, mon médecin généraliste est le seul lien que j’avais avec la médecine. Personne dans ma famille n’est dans ce domaine. Après la sixième année de médecine et le concours des ECNi, mon classement m’aurait permis d’avoir toutes les spécialités. J’aurais pu faire de la cardiologie, de la néphrologie ou une autre spécialité tout aussi « réputée ». Mais jamais je n’ai douté de mon choix initial. Et je suis fière de ne pas avoir changé d’avis, de ne pas avoir écouté toutes les personnes qui m’ont dit de faire une autre spécialité.

Quelles ont été les réactions de ton entourage devant ton classement et ton choix de spécialité ?

Mes proches, ma famille, mon copain ont été très fiers de moi. Ils ont toujours cru en moi et surtout ils ont vu tous les sacrifices faits et les difficultés rencontrées au cours de ces études. Le choix de la spécialité n’a pas été une surprise pour eux. Je leur avais toujours dit que quel que soit mon classement aux ECNi, je choisirai la médecine générale. Et c’est chose faite ! Les collègues de promo savaient également quel métier je voulais exercer. Certains chefs de stage par contre, ou autre personne du domaine médical ne comprenaient pas vraiment pourquoi avec un tel classement au concours je choisissais la médecine générale. J’ai bien trop souvent dû me justifier. Cette mauvaise image de la médecine générale dans le domaine de la santé me désole. On peut être bien classé aux ECNi et choisir de la médecine générale.

Pourquoi choisir la médecine générale en 2018 ?

Le médecin généraliste est le premier maillon de la chaîne du système de santé aujourd’hui. Il est là pour écouter les patients, les soigner, les diriger vers les bons spécialistes. J’adore la variété de ce métier, passer d’un sujet à l’autre en fonction des patients devant nous lors des consultations. C’est aussi une spécialité difficile où on ne peut pas se contenter de connaitre un organe du corps humain uniquement, il faut être bon dans tous les domaines. Mais ce qui m’a surtout fait choisir la médecine générale, c’est le suivi au long cours des patients. Mon médecin généraliste par exemple, suit toute ma famille, de ma plus petite cousine à mes grands-parents. J’ai vraiment envie de bien connaitre les patients que je traite. A l’hôpital, tout va beaucoup trop vite pour moi. Les patients sont hospitalisés trois jours, on a à peine le temps de les connaître qu’ils sortent déjà et que d’autres arrivent. J’aime ce lien privilégié avec les patients, cette proximité qui peut exister entre un patient et son médecin généraliste, la confiance que les patients nous accordent. J’ai envie de soigner une population variée, que ce soient le nourrisson, l’enfant, l’adolescent, la personne âgée.

Vers quel type de pratique t’orientes-tu ?

Je souhaite m’orienter vers une médecine de campagne, dans un village d’Alsace, peut-être dans une maison médicale. Cette collaboration avec d’autres professionnels de la santé ne peut être qu’enrichissante. Mais avant cela, trois années d’internat sont encore devant moi pour éclaircir mon mode d’exercice futur. Concernant les DU, j’aimerais peut-être faire celui qui concerne la médecine du sport. J’ai pratiqué quinze ans de gymnastique artistique étant plus jeune et la médecine du sport m’a toujours intéressée.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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