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Alerte sur le plan blanc

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L’efficacité des professionnels de santé a été unanimement saluée lors de l’attentat du 14 juillet déclenchant le plan blanc à Nice. Pourtant une enquête réalisée au CHU Lyon Sud (HCL) pointe l’insuffisance du niveau de connaissance et de formation du personnel des services hospitaliers les plus impliqués en cas de déclenchement d’un plan blanc.
L’efficacité des professionnels de santé a été unanimement saluée lors de l’attentat du 14 juillet déclenchant le plan blanc à Nice. Pourtant une enquête réalisée au CHU Lyon Sud (HCL) pointe l’insuffisance du niveau de connaissance et de formation du personnel des services hospitaliers les plus impliqués en cas de déclenchement d’un plan blanc.

L’élaboration d’un plan blanc, qui prévoit une organisation spécifique en cas d’afflux de patients victimes d’une catastrophe, ainsi que sa mise à jour et l’organisation d’exercices une fois par an sont obligatoires pour chaque établissement de soins public ou privé.
Or les moyens disponibles pour sensibiliser à cet outil sont souvent réduits et les exercices souvent partiels, se limitant à la phase initiale de mise en place de la cellule de crise et éventuellement au recensement du personnel utilisable, soulignent Sylvain Malfroy et ses collègues du Centre hospitalier Lyon Sud.

Afin de préciser le niveau de connaissance et d’entraînement du personnel de leur établissement, les chercheurs ont mené une enquête observationnelle ponctuelle auprès du personnel soignant de trois services sélectionnés "pour leur forte implication en cas d’afflux inopiné de malades" : le service d’accueil des urgences, la réanimation polyvalente, ainsi que le déchocage et le bloc opératoire des urgences.

Sur 88 personnes interrogées, toutes ont répondu. Un peu plus d’un tiers (36%) avaient déjà pris connaissance du plan blanc du groupement hospitalier Sud et 23% avaient déjà participé à des exercices, tandis que 48% avaient eu des formations dans ce domaine. Seulement 22% avaient connaissance de leur mission en cas de déclenchement du plan, et 18% savaient où se rendre.

Formation et entrainement

Il y avait une grande variation de connaissance du plan blanc selon la tranche d’âge et la catégorie professionnelle. Les étudiants montraient une absence totale de connaissance, et le niveau de connaissance était moins bon chez les moins de 36 ans par rapport aux plus âgés. Il n’y avait en revanche pas de différence en termes de participation à des exercices.

Comme on pouvait s’y attendre, les moins de 36 ans étaient moins formés que les plus âgés.
L’enquête montre en outre que certains risques sont surestimés, comme le risque nucléaire et radiologique, alors que d’autres sont sous-estimés, en particulier le risque pandémique, par rapport à l’estimation du référent de l’unité de médecine de catastrophe du Samu 69.

"Notre étude a montré qu’il existe un manque de connaissances dans ce domaine en particulier les étudiants hospitaliers et infirmiers, les internes et les jeunes infirmiers et que le détail des modalités pratiques de déclenchement, de mobilisation et les missions du personnel restent très vagues souvent mêlées d’idées reçues", concluent les auteurs.
Ils suggèrent la création d’un groupe multidisciplinaire plan blanc pour mettre à jour le plan et travailler sur les futurs outils de communication auprès du personnel, tel qu’un triptyque aide-mémoire.
"A l’issue de cette mise à jour et de la diffusion des nouveaux outils de communication, il sera utile de tester le plan blanc dans le cadre d’un exercice à taille réelle pour apporter des correctifs rapidement. Ce travail implique la participation de tous les acteurs dont le directeur de l’hôpital qui reste responsable de l’élaboration, du déclenchement et du bon déroulement du plan", ajoutent-ils.
(Anesthésie & Réanimation, tome 2 n°3, p155-61)

Source : Apmnews.com

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  • Anne Marie DE RUBIANA
  • Rédactrice en chef de Remede.org
  • amderubiana@remede.org
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