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Albane : « La psychiatrie m’intéressait depuis le lycée »

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Passionnée de psychiatrie depuis le lycée, Albane est classée dans le top 500 aux ECNis 2022. Aujourd’hui jeune interne de psychiatrie, elle nous explique sa passion pour cette spécialité, un souhait exprimé dès le lycée.

Comment s’est passée ta scolarité ?

Ma scolarité s’est très bien passée, j’ai toujours été bonne élève sans travailler énormément au lycée, même si j’étais quand même rigoureuse et régulière dans mon travail. J’ai toujours été assez exigeante avec moi-même pour avoir de bonnes notes.

La fac s’est plutôt bien passée aussi, même si la charge de travail que nous avons pendant les années d’externat est très importante et donc très pesante au bout de plusieurs années. J’ai tout de même essayé de garder du temps à côté pour voir mes amis, ma famille, pratiquer du sport, partir en vacances. Mais ce n’est pas toujours facile avec la grosse pression qu’on nous met et qu’on se met à soi-même, l’esprit de compétition.

Malgré ce qu’on peut entendre, j’ai mieux vécu la Paces qui était certes une année difficile, mais à laquelle je m’attendais, qui passe très vite, et pendant laquelle on est très motivé puisqu’on sort juste du lycée en étant « à fond ». J’ai eu plus de mal à gérer la cinquième et la sixième année pendant lesquelles il faut continuer à travailler beaucoup, malgré plusieurs années dans les pattes. On passe un peu à côté de la liberté de la vie étudiante, car on fait de gros horaires de travail personnel pour préparer l’ECN, on est stressés, il y a une certaine lassitude de passer son temps à lire des bouquins. Même s’il est bien sûr nécessaire d’avoir beaucoup de connaissances théoriques, il y a aussi beaucoup de choses à apprendre qui ne nous serviront pas trop et qui sont juste là pour nous sélectionner. Il faut quand même s’accrocher et surtout faire attention à soi, à sa santé mentale pendant cette période. Je n’ai pas hésité surtout en sixième année à prendre beaucoup de temps pour moi quand j’en avais besoin, pour réussir à tenir le coup sur la durée.

Pourquoi avoir voulu faire médecine ?

J’ai commencé à penser à faire médecine en seconde, j’étais déjà intéressée par le métier de psychiatre à ce moment-là et c’est surtout cela qui m’intéressait dans la médecine. Être médecin pour moi, c’était réunir d’un côté le scientifique et de l’autre le social, pouvoir apporter mes connaissances et mon aide aux patients, avoir un métier où le contact humain est primordial.

As-tu un meilleur et un pire moment en stage ?
Le meilleur moment, c’est le moment qui m’a le plus émue, lors du premier accouchement que j’ai fait avec une sage-femme pendant mon externat.
Le pire moment, c’était lors de mon premier stage en neuro-oncologie quand j’ai assisté à une consultation avec un patient très jeune en fin de vie à cause d’une tumeur au cerveau.

Pourquoi avoir choisi la spécialité psychiatrie ?
La psychiatrie m’intéressait depuis le lycée. J’aime beaucoup cette spécialité, car c’est celle où on a le plus de contact avec les patients. Pour soigner un trouble psychiatrique nous devons prendre en compte le patient dans sa globalité, en considérant son environnement social et familial, son parcours de vie.
Les pathologies qu’on peut voir et leurs prises en charge sont très variées et chacun peut exercer d’une manière différente.

Avais-tu hésité avec d’autres spés ?
Au cours de mon externat, j’ai fait des stages dans plein de spécialités différentes et à peu près toutes m’ont beaucoup plu et m’ont fait douter. Celles que j’ai préférées sont la médecine générale et l’anesthésie-réanimation. Mais depuis ma cinquième année, j’étais quasiment sûre de vouloir me tourner vers la psychiatrie. Même si les autres spécialités me plaisaient je ne me voyais pas faire ça pendant plusieurs années et j’étais bien plus passionnée par la psychiatrie quand je révisais mes cours. J’ai réalisé trois stages en psychiatrie que j’ai adorés et cela m’a permis de confirmer mon intérêt.

Comment ton entourage a reçu le choix de ta spécialité ?
Je pense que ma famille était assez surprise de mon intérêt pour la psychiatrie et ne comprenait pas trop pourquoi je voulais faire ça quand j’étais au lycée. Au fur et à mesure ils ont mieux compris. Mes amis m’ont toujours encouragée là-dedans puisque c’était ce qui m’intéressait le plus.

A-t-on essayé de te dissuader ?
Je ne crois pas que quelqu’un ait essayé de me dissuader de faire de la psychiatrie. Peut-être ma famille m’a-t-elle un peu questionnée pour me faire réfléchir à mon choix et me faire envisager d’autres choses sans que je reste bloquée sur cette idée. Ça m’a aussi permis de faire mon cheminement.

Pourquoi est-ce une spécialité d’avenir ?
Les pathologies psychiatriques et plus généralement la souffrance psychologique sont très taboues dans notre société alors qu’une part très importante de la population y sera confrontée un jour. Il est très important à mon sens que l’on s’en préoccupe de plus en plus et que les gens soient mieux informés à ce propos.

À la suite des confinements successifs qui ont fait beaucoup de dégâts sur notre santé mentale, il semble que l’on ait un peu plus pris conscience qu’il fallait préserver notre santé mentale et consulter des professionnels comme des psychologues ou des psychiatres si l’on en a besoin.

Il est important que les gens n’aient plus honte ou peur de consulter ces professionnels. On manque beaucoup de psychiatres pour répondre à la demande croissante de consultations et d’hospitalisations, qui a encore connu une augmentation depuis les confinements.

Comment convaincre les futurs internes à choisir cette spécialité ?

Les pathologies ou troubles que nous voyons en psychiatrie sont très variés : trouble bipolaire, schizophrénie, dépression, troubles de la personnalité, addictions… On ne s’ennuie donc jamais, et on peut orienter sa pratique vers le domaine qui nous intéresse le plus.

Les possibilités d’exercice sont immenses, on peut exercer en libéral, se former à différentes thérapies, exercer en hôpital, dans des services de secteur qui sont généraux, aux urgences psychiatriques, ou dans des services plus spécialisés comme en addictologie, en unité mère enfant, etc. On peut aussi choisir de se tourner vers la pédopsychiatrie qui est un champ vaste de la psychiatrie avec encore plein de possibilités.

C’est une spécialité très riche humainement, dans laquelle aucun examen ne nous permet de faire un diagnostic, car tout est basé sur la clinique et les entretiens que nous faisons avec les patients. Nous avons un rôle d’éducation à la pathologie et au traitement, un rôle de suivi, d’accompagnement chez des patients ayant des troubles pas toujours faciles à accepter.

Nous travaillons en lien avec les infirmiers, les psychologues, les assistants sociaux. Nous portons une grande attention aux situations sociales complexes, qui sont d’ailleurs assez fréquentes en psychiatrie, car une situation stable permet aussi d’améliorer l’état psychique et de favoriser une bonne insertion.

C’est aussi une des spécialités médicales où le temps de travail hebdomadaire est le mieux respecté, ce qui n’est pas négligeable.

Comment se passent tes premiers pas d’interne ?

Mes débuts d’internat se passent très bien, je suis dans un service avec une super équipe médicale et infirmière. Je suis bien encadrée et à la fois assez autonome ce qui me permet d’apprendre assez rapidement. J’aime beaucoup ce que je fais et c’est agréable de pouvoir enfin mettre en pratique ce que l’on a appris ces dernières années.

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  • Stephan Leitner
  • stephan.leitner@izeos.com
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