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Bertrand Boutillier - Médecin généraliste remplaçant - RENNES
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Sept. 08

Pourquoi les internes parisiens sont ils si mal formés !?

Publié le 15/09/08 11:13 - Modifié le 19/12/08 15:48
Tags associés : Formation, Internat, Paris, TCEM
Un titre provoc pour remettre un peu les choses en place.
Sans vouloir généraliser, sans vouloir vexer personne, pas mal d’internes parisiens feraient bien d’aller voir ailleurs. Les rencontres entre parisiens et provinciaux tournant parfois au grand ridicule digne d’une bon Molière. Je l’affirme donc : oui, en province nous avons aussi des stéthoscopes ! Parce que je vous jure, parfois on en est là dans le niveau de discussion.

Ce que l’interne parisien prétentieux doit savoir, lui qui affiche le nom de "son" hôpital comme l’appartenance à un régiment d’élite de la nation française, c’est que ses collègues de province sont généralement mieux formés que lui et ceci dès les premières semaines de l’internat. Tout simplement car il y assez de places dans les services du CHU pour que tout le monde y passe tôt et souvent. Et à quelques exceptions près, il n’y a aucune raison pour qu’un service de CHU de province offre une formation plus mauvaise qu’un CHU Parisien de LA Capitale. On me répondra cependant qu’à Paris il y a les services les plus en pointe … Bien sûr, mais est ce vraiment d’une formation hyper spécialisée dont a besoin un interne ? Je ne pense pas.

Ce que l’interne parisien ignore lui aussi le plus souvent, c’est que les centres de périphérie offrent aux internes de spé là encore des stages dans des bons services. Prenons un exemple que je connais bien : la gynéco obstétrique et la Bretagne (Je me limite à Rennes en excluant Brest). Où donc sont en stage les internes bretons ? CHU : niveau 3 [1], Saint Brieuc : niveau 3, Vannes : niveau 3. Il n’y a pas d’autres périph. Donc pour résumer, dès que l’interne fait de l’obstétrique, il est dans une maternité de niveau 3. Combien de semestres passe un interne parisien en niveau 3 ? Demandez-leur, vous serez surpris.

Enfin, il faut savoir qu’un interne de chir de province, quand il rentre au bloc, ce n’est souvent pas pour tenir les écarteurs. Il y a se vanter d’être au bloc avec tel grand chef de service … et il y a y avoir vraiment appris en faisant quelques chose pendant l’intervention. Pour caricaturer, quand un interne de province vous dit qu’il a fait une appendicectomie, cela veut dire qu’il était l’opérateur, quand c’est un interne parisien, il faut comprendre qu’il était dans la pièce [2].

Voilà un billet qui, je le sais bien, me fera passer pour un abruti. Certains n’y verront qu’un cri de frustration d’un généraliste de province [3]. Mais si ce petit billet peut n’ouvrir les yeux même qu’à une seule personne, j’en serais fort content. Certes on a répété à un Parisien toute sa vie hospitalo universitaire qu’il appartenait au top, que s’il pouvait rester là, il deviendrait un membre d’élite du corps médical français [4]. Mais tout de même, élitisme devrait rimer un peu plus avec intelligence et ouverture au monde. Car le monde autour de la capitale n’est pas resté bloqué après la seconde guerre mondiale …

Et si je vous jure, j’ai même deux stéthoscopes à moi …
  • [1] Le niveau 3/3 en obstétrique est celui qui caractérise les centres capables de recevoir tout type de grossesse, les plus simples comme les plus complexes, en raison du niveau d’équipement médicale coté mère, comme coté enfant. L’interne y voit donc de tout : des grossesses physiologiques avec accouchement eutocique comme des grossesses hautement à risque (pathologie maternelle, grossesses multiples …).
  • [2] J'ai bien dit "pour caricaturer" !
  • [3] « Ouais lui, c’est un raté,il a pas dû avoir l’internat, toute façon il a fait sa fac à Amiens, Amiens on savait même pas que y’avait un CHU, d’ailleurs c’est où Amiens sur la carte de France ?»
  • [4] et que s’il ne pouvait pas, il ne serait plus rien ...
Billet précédent :
Salauds de médecins
3 commentaires
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15
Sept. 08
A 16:46 par Bertrand Boutillier
La question n'est pas d'aimer Paris ou pas, d'y avoir des attaches et de vouloir y rester, la question est de prendre ce qu'il y a autour de Paris pour des zones arriérées tout en se prenant soi même pour l'élite mondiale. Le tout en étant persuadé que sa propre situation en terme de formation est forcément la meilleure puisqu'elle est parisienne ... Et franchement, on n'est vraiment pas loin des réflexions types "ah oui, vous utilisez aussi un stéthoscope !?".
A 19:03 par Bertrand Boutillier
Je ne parle pas de clichés, je parle d'un sentiment de supériorité infondé, voire méprisant dans certaines situations et discussions ... malheureusement répétées.
A 21:58 par Bertrand Boutillier
Il faudra qu'un jour on parle aussi des patients parisiens qui débarquent dans un cabinet de province ... sans généraliser non plus, il y en a de belles .... "Pour mon nævus, je suis suivi depuis 20 ans par le Pr. Machin de l'hôpital Saoudien d'Auteuil ... vous devez surement connaitre ?" .... hum non, et avale ta patate ça ira mieux ... :-)
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