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Bertrand Boutillier - Médecin généraliste remplaçant - RENNES
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Sur les forums : Bertrand B.
° Mar. °
23
Juin 15

Vous qui demain serez médecin, êtes-vous prêt à subir ça ?

Publié le 23/06/15 21:24 - Modifié le 24/06/15 17:08
À propos d'un cas d'humiliation profonde d'un médecin par une administration. À propos de notre cas à tous ...
Vous qui choisirez demain de faire médecine, il est très probable que vous n'ayez, comme nous, à notre époque, pas une très grande idée de ce qui se passe réellement après ces années de bonheur universitaire.

Je vais ici vous parler d'abord d'un cas. Un cas que je ne connais pas, mais qui va vous parler de centaines, de milliers d'autres. Le cas d'une consœur visiblement installée en médecine générale à la campagne et qui s'exprime ici sur Twitter.

Attention, les messages se lisent de bas en haut ...

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Voilà maintenant de quoi le quotidien du médecin français est fait : d'humiliations administratives. Bien sûr vous pourrez penser que j'exagère. Bien sûr vous pourrez penser que cette consœur a fait n'importe quoi. Mais il n'en est rien. À l’hôpital, en libéral, c'est l'administratif qui gouverne. C'est l'administration qui inflige ses sanctions. Sans rien connaitre et sur le seul élément qui fait sens pour elle : l'argument comptable, le chiffre en bas de la page.
Trop d'antibiotiques, trop d'arrêts de travail, une durée de séjour top longue dans un service, votre justification on s'en tape. Vous devez rentrer dans la norme.
Et si vous n'êtes pas convaincant, vous serez un coupable, vous serez convoqué, sanctionné. On vous supprimera 10 lits pour faire diminuer votre durée de séjour à l’hôpital. Sur quel raisonnement ? Sur celui que vous aurez besoin de foutre vos patientes dehors plus tôt pour pouvoir installer celles qui frappent à la porte. En libéral on vous demandera d'envoyer chaque prescription à la sécu pour que celle-ci soit validée par un mec dans un bureau qui n'a jamais vu la tête de votre patient.

Depuis fort longtemps, c'est l'administration qui décide combien nos actes doivent couter. On s'y est habitué. Mais la vitesse supérieure est largement passée.

À titre individuel, la seule vraie question que vous devez vous poser en commençant ces études est "est-ce que j'ai un plan B ?". Si ça tourne mal, qu'est ce que je fais ? Suis-je capable de partir à l'étranger ? Puis-je faire autre chose, dans un autre domaine ?
Cela parait fou, mais croyez-moi, j'en connais un très grand nombre qui avec un plan B seraient déjà passée à autre chose. On ne fait pas 10 ans d'études pour subir ça.

Au niveau collectif, la vraie question, la vraie de vraie, est quand même de savoir quand nous médecins serons capables de leur cracher à la gueule. Que faudra-t-il de plus encore ? Quelle goutte fera déborder le vase ? Parce que quand une administration censée servir ses administrés produit ce genre de chose, dans un déni total de service aux professionnels et à la population, c'est le moins qu'elle puisse mériter.

PS : les propos tenus dans ce billet n'engagent que moi.
1 commentaire
° Sam. °
27
Juin 15
A 11:50 par Bertrand Boutillier
Encore un : Accusé d’abus d’AT, un médecin se dit harcelé par la caisse http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2015/06/27...
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